jeudi 19 avril 2012

La fable de Netanyahu



Dans une lettre officielle remise aux activistes de la mission « Bienvenue en Palestine », le premier sinistre sioniste n’a pas tari d’éloges vis-à-vis de son régime criminel qu’il qualifie encore pour la énième fois de « seule démocratie du Moyen-Orient ».
Cette « seule démocratie au Moyen-Orient»  qui n’a pas hésité à accueillir des pacifistes par des peines d’emprisonnements et des coups de crosses mérite bien évidemment son classement en tête des « détériocraties » dans le monde.
Les con-seils du mage
Les mage sioniste aurait été un sage s’il n’avait pas contredit les lois de la nature. Dans ce contexte, il a oublié ses crimes en pleurnichant sur « le massacre des civils syriens, (par Assad) », du « régime iranien contre ses adversaires », et enfin  « des palestiniens » par le « Hamas ».Ce seraient là sujet à préoccupation selon le premier sinistre et non des protestations contre « Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient (sic !), où les femmes ont l'égalité, où la presse critique le gouvernement, où les organisations pour les droits de l'homme travaillent librement, où la liberté religieuse est protégée pour tous et où les minorités ne vivent pas dans la peur. (re-sic !) ». Hypocrite comme à l’accoutumée, Netanyahu ne peut faire mieux.
Du tac au tac !
En réponse  à la lettre de Netanyahu, des milliers de voix se sont élevées pour crier fièrement leur soutien aux Palestiniens. « Nous n’avons pas eu à montrer à nos 1500 visiteurs le racisme d’Israël, son arrogance et ses violations des droits humains ; le gouvernement israélien les leur a montré lui-même, et aussi au monde entier. Se prétendant une démocratie, cet État hors-la-loi a nié le droit des personnes de partout dans le monde à venir nous visiter et constater par eux-mêmes la réalité de la vie sous occupation. » Cela dit, quand cinq millions de Palestiniens vivent dans des ghettos et des conditions inhumaines, la « seule démocratie au Moyen-Orient » devrait rougir aux yeux du monde au lieu de persister dans sa rhétorique hypocritement filée.

Un régime assassin
« Israël a assassiné plus d’opposants politiques que l’apartheid sud-africain avait exécutés d’opposants judiciairement ». C’est ce qu’a  affirmé Le Professeur John Dugard  lors de la récente réunion internationale tenue  à Genève, portant sur la question des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons et centres de détentions israéliens.
Dans sa comparaison entre les prisonniers Sud Africains, au temps de l’apartheid, et Palestiniens, L’ancien envoyé spécial de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés a souligné que le régime sioniste ne reconnaissait aucunement le statut de résistant ou de prisonnier politique. Tous ceux qui s’opposent à ce régime sont considérés comme des terroristes, alors que même le régime d’apartheid en Afrique du Sud reconnaissait le statut de prisonnier politique. Voilà la spécialité de ce régime assassin qualifié de « seule démocratie du Moyen-Orient »

Chérif Abdedaïm

Chronique : « Musulmane d’apparence » ?


 « Bienvenue en Palestine ». Cette mission organisée par des militants pro-palestiniens fait trembler la « seule démocratie au Moyen-Orient »
Outre son apartheid,  le régime sioniste vient notamment de se distinguer par ses exactions vis-à-vis de ces humanistes venus soutenir les Palestiniens dans leur lutte contre l’injustice, ce dernier s’est distingué de fort belle manière en agressant certains et en emprisonnant d’autres.
Ainsi, les récentes informations, nous apprennent-elles que le lieutenant-colonel Shalom Eisner, un haut gradé sioniste a frappé au visage avec son arme un militant danois pro-palestinien en Cisjordanie. Pour votre plaisir je vous laisse savourer les agissements de cette « seule démocratie du Moyen-Orient » en vous communiquant le lien de la vidéo en question (http://www.alterinfo.net/notes/Un-officier-israelien-agresse-au-visage-un-militant-danois-pro-palestinien-video_b4099120.html).
Par ailleurs, d’autres infos font état notamment d’emprisonnement d’une quarantaine de participants français et d’une dizaine d’autres internationaux, lundi à Givon (près de Tel Aviv), et ce, « après avoir refusé de se laisser déporter à leur arrivée, étant donné qu’il n’avaient  commis aucune infraction ni délit. »
Riposte de ces partisans courageux ? Une grève de la faim en solidarité avec les milliers de palestiniens détenus par le régime sioniste comme l’atteste l’un des SMS :
« Nous sommes 13 filles de Lyon, 4 Ecossaises, 2 de Nice, 2 de Marseille, 3 de Paris, 1 du Québec, 1 de Corse ; ils ne nous laissent toujours pas le droit d’appeler au téléphone sans nous donner d’explications. On fait touts grève de la faim tant qu’on ne peut pas téléphoner. Et demain on fait tous grève de la faim avec les prisonnières palestiniennes ».
Cela dit, les marrons  semblent cuits pour Netanyahu  et sa diplomatie de désastre. Car, « en dépit des mesures draconiennes prises par le gouvernement et les services secrets sionistes pour empêcher des milliers de volontaires de rejoindre la Palestine, certains ont pu quand même atteindre  Bethléem », confirment certaines sources.
Côté services secrets, il semble qu’il y a panique au poulailler du moment que tous ceux qui prononcent le mot Palestine seraient de potentiels terroristes.
D’ailleurs comme le confirme l’histoire de « H ». Une femme arabe qui vient de payer les frais de « la collusion de la compagnie Air France avec le régime d’apartheid sioniste ».
Cette sympathisante   s’est vue éconduite à quelques secondes du départ du vol Air France AF4384 à 14h45, Nice-Tel Aviv.
Et pourtant, la même compagnie reconnaît dans son attestation de non débarquement (dont nous détenons une copie) : «Cliente embarquée puis soumise à questionnaire sur demande autorité israélienne et débarquée, car inadmise en Israël » (là, je reprends le mot « inadmise » tel qu’il a été écrit sur l’attestation, alors que même le dictionnaire semble ne pas le reconnaître).
La pauvre « H » aurait-elle un profil correspondant parfaitement à celui de « musulmane d’apparence » ? Reste à Sarkozy d’en définir les critères.
Chérif Abdedaïm

mardi 17 avril 2012

Chronique: Et la saga continue


Apparemment, les pays africains semblent  sujets à une malédiction. Au moment où l’on évoque des élections, c’est déjà la dénonciation d’une présumée fraude, c’est déjà le passage à l’acte. On casse la table des négociations et, du coup, on sort son flingue ; à ce croire dans un western.
Si ce n’est pas le cas, ce sont des putschs qui viennent briser le semblant d’élan démocratique. Au moment où  le retour à l’ordre constitutionnel au Mali semble apaiser les tensions dans la région,  voilà qu’un autre coup de « théâtre » perturber le sommeil des Guinéens avec l’arrestation, jeudi dernier, du président intérimaire Raimundo Pereira et de son  Premier ministre Carlos Gomes Junior.
Si les putschistes maliens étaient identifiés, le cas des nouveaux « Rambos » guinéens reste encore mystérieux. Ces derniers sont sortis de leur silence par une poignée de communiqués laconiques à en-tête de l'état-major, et signés d'un « commandement » sans nom ni visage.
Serait-il timide ce mec au point de vouloir éviter les caméras ?
Au fait, de quoi s’agit-il exactement ? Les putschistes maliens ont justifié leur coup d’état par le laxisme d’ATT face aux attaques des touarègues, alors qu’en Guinée on évoque déjà un fameux « Accord secret » avec l'Angola.
D’après le dernier  en date de ces communiqués,  « Le commandement n'a aucune ambition pour le pouvoir ». Et alors ? « Il a été  forcé à agir ainsi pour se défendre contre des manœuvres diplomatiques du gouvernement bissau-guinéen qui visent à faire éliminer les forces armées bissau-guinéennes par une force étrangère », souligne le communiqué, cité par l’AFP.
Donc, si nous comprenons bien, le président intérimaire Raimundo Pereira et son  Premier ministre Carlos Gomes Junior, auraient signé cet  accord « visant à légitimer la présence de troupes étrangères, en l'occurrence la Mission militaire angolaise (Missang) en Guinée-Bissau,  et ce, dans un souci de protéger le gouvernement en cas de crise » ?
Bizarre quand même cette affaire. Des putschistes qui « ne dévoilent ni leurs visages ni leurs ambitions, du moins pour le moment », a déclaré à l'AFP un responsable politique sous couvert d'anonymat. Des fantômes ?
Pour rappel également que la Guinée -Bissau a une histoire jalonnée de putschs,  des tentatives de coups d'Etat militaires et de violences politiques depuis son indépendance en 1974. Si l’on se réfère à certaines sources, elle est devenue, ces dernières années, une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du Sud et l'Europe.
Et comme à l’accoutumée, c’est la diplomatie américaine, « gardienne » invétérée de la démocratie dans le monde, qui vient donner des leçons de civisme aux africains. Les Etats-Unis ont exhorté « toutes les parties à déposer leurs armes et à restaurer le leadership légitime des civils ». Bien dommage que cette « exhortation » n’eût pas été faite en directions des antagonistes en Libye et en Syrie. Bref, à l’heure où nous écrivons cette chronique, la diplomatie française ne s’est pas encore manifestée ; et pourtant, la Guinée-Bissau dispose d'importantes ressources minières dont les principales sont la bauxite (2/3 des réserves mondiales), l'or, le diamant, le fer, le pétrole, l'uranium, le phosphate, le manganèse, etc.  
Chérif Abdedaïm
 


Chronique : Aucune chance, c’est raté !


Acculé ? Agonisant ? Paniqué ? Autant de questions qui interpellent les esprits sur l’attitude de Sarkozy au cours de sa campagne présidentielle. Si l’on se rappelle bien, au cours de sa campagne 2007, il avait fait une promesse aux harkis :  « Si je suis élu Président de la République, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des Harkis et d'autres milliers de « musulmans français ». Mais voilà, l’amnésie faisant son effet, à l’instar d’une fontaine de jouvence, Sarkozy reprend la même rhétorique, presque les même propos en reconnaissant officiellement, lors d’un meeting à Perpignan, la «responsabilité historique» de la France dans «l'abandon des harkis, combattants musulmans au service de la France». Depuis le temps où il avait promis de « reconnaître cette responsabilité » cinq longues années se sont écoulées. Cela ne lui avait-il pas suffi pour reconnaître cette responsabilité ? Il a fallu que la campagne 2012, s’annonce mal pour lui, et ce, après moult subterfuges- faux débats qu’il a voulu instrumentalisés pour appâter l’opinion, en vain- pour qu’il se souvienne de cette fameuse promesse à l’image d’une farce qu’on veut refaire  et dont les dindons seraient ces harkis et ces pieds noirs. Du coup, le candidat sortant s’en fiche éperdument  d’empiéter le terrain de chasse du FN ;  pas besoin donc de scrupule pour décrocher le jackpot !
Mais voilà, encore une fois, le violon d’Ingres historique  semble désaccordé. Car, en jouant cette carte, il a notamment subi l’effet boomerang. D’une part, en omettant intentionnellement de « rayer » la commémoration des Accords d’Evian, il s’est fort distingué par une position révisionniste, lui soucieux des valeurs républicaines comme l’attestent ses récents propos (parlant de Raymond Aubrac, le grand résistant français) publiés dans le Figaro : « Nous avons le devoir d’en  maintenir le souvenir vivant au cœur de notre mémoire collective». A cette importance accordée à la « mémoire collective », certains journalistes de Rue 89 lui ont rétorqué: « Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l’État s’acharnent à dresser les citoyens les uns contre les autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les Roms et les gens du voyage, les Français d’origine étrangère, les habitants des quartiers populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d’“assistés”… Elles ont ressorti le vieux mensonge d’une immigration délinquante, elles pratiquent la politique de la peur et de la stigmatisation ».  
D’autre part, en s’illustrant par son absence aux obsèques du président Ahmed Ben Bella, en voulant séduire son électorat par ses poussées xénophobes, Sarkozy semble glisser dans un sarcophage politique.
Son bilan de campagne ? « La plus nulle de toutes les campagnes présidentielles prend fin et se résume à cette question : virer Sarko ou non ? » s’interroge Me Gilles Devers. Aucune  chance, c’est raté !
Chérif Abdedaïm