lundi 12 mars 2012

Chronique « Vive la détériocratie ! »


Ils ont voulu leur « révolution ». Ils l’ont eue. Kadhafi, à leurs yeux, était un dictateur. Il fallait l’éliminer pour prétendre à une vie meilleure. Avec la complicité des prédateurs occidentaux, les traîtres libyens ont osé défier les lois de la nature. Leur nature même. Faire appel aux rapaces pour les libérer. Erreur, les gars, car, ces soi-disant « amis de la Libye », qui ne se souciaient que de leurs vils intérêts néo-coloniaux, n’avaient aucune sympathie pour les habitants de la Cyrénaïque ou de la Tripolitaine. Ces civils qu’ils prétendaient défendre n’étaient autres que des mercenaires qu’ils ont eux-mêmes nourris de haine et entretenus par une « assistance » tous azimuts pour détruire un pays qui pourtant n’avait rein à envier aux « détériocraties » occidentales.
L’assassinat ayant été consommé, voilà donc le CNT qui n’arrive plus à sortir de la bourbe. Chaque jour qui passe engendre avec lui ses victimes. Le pays tend vers la guerre civile. Ce qui de facto inciterait les « amis de la Libye » à trancher entre les parties en conflit. Les tribus de la Cyrénaïque, de la Tripolitaine et du Fezzan vont chacune revendiquer leurs territoires. On se dirigera alors vers une situation à l’Irakienne, vers une partition « imposée » par les gendarmes du monde.
Pendant ce temps, ceux qui ont « investi sur l’avenir » seront occupés à  se faire « rembourser » les frais de leur « assistance » militaire aux insurgés.
Benghazi s’est déjà dotée  d’un conseil autonome. Les «autonomistes» ambitionnent à la création d’un système  fédéral. Dans ce sens, ils avaient fait état de l’élection d'Ahmed Zoubaïr el-Senoussi à la tête de la Cyrénaïque.
Et, comble du ridicule, c’est, maintenant,  le représentant du CNT Mustapha Abdeldjalil qui  menace de recourir à la force. «Nous sommes prêts à les en dissuader, même par la force», a averti Abdeljalil.
Celui qui hier était à la tête de l’insurrection, qui dénonçait la « violence » des forces loyalistes, est aujourd’hui prêt à user de la violence contre les nouveaux insurgés.
 Comme l’histoire se répète. Abdeldjalil qui traitait Kadhafi de « dictateur » serait-il prêt aujourd’hui à le devenir lui-même pour sauvegarder le « sofa » qu’il a arraché aux prix de milliers de victimes ? Combien d’autres victimes serait-il prêt à sacrifier pour préserver la chaleur de son fauteuil ?
C’est maintenant lui qui est acculé à crier au loup et à accuser certaines « forces étrangères » de « conspirationistes ». Et pourtant, si l’on se réfère aux dernières nouvelles la Libye qui, au lieu de nettoyer son bercail, abrite un centre d’entraînements  de mercenaires qui sont ensuite envoyés en Syrie. « Nous avons reçu des informations selon lesquelles il existe en Libye, avec le plein soutien des autorités, un centre d'entraînement spécial pour des rebelles syriens; ces personnes sont ensuite envoyées en Syrie pour attaquer le gouvernement en place », a lancé Vitali Tchourkine, L'ambassadeur russe à l'ONU a accusé le gouvernement libyen d'abriter un camp d'entraînement pour des rebelles syriens qui ont mené des actions contre le régime de Damas.
Et voilà, la « détériocratie » occidentale qui par miracle revient à la rescousse d’un pays en crise. « Vive la détériocratie ! »

Chérif Abdedaïm

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